Ma carte d'identité Bonjour petit citoyen. Je vais faire dans les règles et me présenter. Je m'appelle sloan vadim neals-fox. J'ai fêté mon dernier anniversaire le seize mai et aujourd'hui j'ai vingt-quatre ans. Dans le monde cruel du travail je suis en quatrième année de mèdecine et barman à temps partiel et je fréquente souvent les Alpha Xi Delta à mes heures perdues. Souvent, on me dit que je ressemble beaucoup à Jamie Dornan. Je n'ai pas la grosse tête ! Sloan Vadim Neals-Fox ? Un brillant homme, quoiqu'un peu spécial ... L'atout pricipal du jeune américain est son intelligence, il est doté de cet avantage depuis son plus jeune âge. Toujours plus réfléchi que les autres, se posant de réelles questions déjà petit, Sloan a toujours vu la vie différemment des autres bien qu'il ne soit pas toujours compris. Vadim est ce qu'on peut définir comme timide, non pas totalement associable, mais il a du mal à engager la conversation avec les personnes qu'il ne connaît pas. Le jeune homme finit par se dévoiler lorsqu'il a une totale confiance à la personne à laquelle il s'adresse, et cela est plutôt rare. A l'université, il fait parti de la confrérie des Alpha Xi Delta, considéré comme un des petits intellos du campus. Mais en réalité, peu de personnes le connaissent, et si ils cherchaient plus à savoir qui il est, ils découvriraient qu'il n'est pas un rat de bibliothèque, qu'il sait s'amuser aussi. Les personnes apprécient également l'humour du jeune homme, sa malice, et sa gentillesse. Sloan est quelqu'un de très serviable, et c'est un homme au grand coeur. Mais après tout ce qu'il a vécu, Vadim a tendance à être très méfiant, pour ne pas se laisser marcher dessus. Physiquement, le jeune homme est loin d'être repoussant, il est plutôt très bel homme. D'ailleurs, lorsqu'il dit qu'il fait parti des Alpha Xi Delta, les gens sont plutôt surpris, pensant qu'il fait parti des sportifs. Les yeux très clairs, la peau mâte, les cheveux légèrements ondulés et courts, le physique de Sloan est plutôt un atout qu'un défaut. Ce qu'il faut également savoir sur le jeune Neals-Fox est le fait que c'est un accro du tabac et de la caféine, bien qu'il connaisse les méfaits de la cigarette, il ne peut vraiment pas se passer d'elle. Sloan a aussi de petites manies bien à lui, lorsqu'il est gêné, il passe toujours sa main dans ses cheveux de manière assez permanente, et d'ailleurs, sa peau a tendance à rosir légèrement, et cela est très facilement remarquable.

Avoue qu'on joue à cache-cache.

Prénom/Pseudo ♢ lilow. Âge ♢ seize ans. Pays/Région ♢ paaris . Comment trouve-tu le forum ? ♢ giga-extra-méga-ultra-over magnifique . Où l'as-tu trouvé ? ♢ sur nyds. Un dernier mot pour OHCU ? ♢ peace.

De nos jours, les gens se plaignent de plus en plus, comme si leur destin en voulait précisément à leur existence. Vous voyez, ces personnes qui se considèrent comme des "mal-aimés" de la société, ils sont réellement insupportables, car lorsque je me compare à eux, ils ont simplement l'air de gosses à qui on a volé le goûter à la sortie de l'école. Les gens ne se rendent souvent pas compte de la chance qu'ils ont, de ce bohneur dont ils peuvent bénéficier chaque jour, chaque heure, chaque minute aux côtés de leurs proches. Je n'ai pas eu la chance d'être élevé par mes propres parents, ni la chance de jouer au ballon avec mon père quand j'étais petit, ni d'entendre ma mère me chanter des berceuses ou me conter des histoires avant de m'endormir.

Je ne sais pas ce qu'est la vie de famille. Je ne l'ai jamais su. Ma mère ? Une dénommée Everlynn Hawkins Niels-Fox, était une modeste enseignante originaire de New York, ville dans laquelle elle a toujours vécu. Son mari, mon père, un certain Jonah Niels-Fox était un riche banquier de la "Big Apple", ayant fait fortune grâce à l'entreprise de son père, dont il était le principal héritier. A première vue, tout était destiné pour que je puisse vivre une vie aisée, que je puisse être heureux et bien élevé dans une riche famille New Yorkaise. Mais voilà, tout ne s'est absolument pas passé comme mes parents l'avait imaginé. Après avoir accouché le lundi 16 mai 1988 dans le célèbre hôpital de la "ville qui ne dort jamais", mes parents avaient pour projet d'aller rendre visite à des amis qui habitaient à Phoenix, dans le célèbre état d'Arizona, pour me présenter. Je n'avais même pas un mois, et mes parents avaient décidé de prendre l'avion. Notre premier voyage en famille a tourné au drame. Alors que l'avion survolait les Etats-Unis, un problème de réacteur a été detecté pendant le vol. Tentant d'attérir d'urgence, les pilotes n'ont pas pu éviter l'accident ; résultat : aucun survivant, mis à part moi. Voyez-vous, au lieu de m'appitoyer sur mon sort, je devrais plutôt prier chaque jour le seigneur de m'avoir épargné ce jour-ci, d'avoir été un véritable miraculé. Et pourtant, je continue de haïr au plus profond de moi le destin, on m'a enlevé ma famille, on m'a enlevé mon enfance, on m'a enlevé des moments de famille que j'aurais pu connaître, la vérité est là : on m'a tout enlevé. Je n'ai pas de frère, je n'ai pas de soeur, je n'ai plus de famille, ou du moins, pas à ce que je sache. De 1988 à 1998, j'ai vécu dans un orphelinat, dans cet endroit si dur où les plus grands règnent sur les plus petits. Jusqu'à mes six ans, j'ai subi la pire chose que l'on puisse endurer. Ces grosses brutes me frappaient à chaque fois qu'ils me croisaient dans les couloirs de cet orphelinat : j'étais totalement horrifié, je préférais rester cloitré dans ma chambre plutôt que de sortir et de risquer de les croiser. Le jour de mes dix ans, un miracle se produit, un couple parfaitement sain, vivant un bonheur indéniable bien qu'une présence enfantine manquait à leur totale jouissance, décida de m'adopter, et à vrai dire, je ressentis un sentiment de délivrance, de liberté. Je crois bien que quitter cet orphelinat fut la plus meilleure chose qui m'arriva durant toute ma vie.

Depuis mes dix ans, je pus enfin vivre une vie normale, ou du moins en l'apparence, parce-qu'intérieurement, j'étais tout sauf un petit garçon de dix ans qui voulait jouer avec ses copains. J'étais apeuré, j'avais déjà compris que la vie était loin d'être un long fleuve tranquille, que tout n'était pas tout rose ou tout noir. Le couple qui m'avait adopté était adorable, vraiment, ils essayaient autant qu'ils le pouvaient de contribuer à mon bohneur, d'essayer de me rendre souriant. Je me forçais pour leur faire plaisir, pour leur faire croire que j'étais heureux. J'étais un garçon qui ne souriait pas, qui restait dans mon coin, je n'avais pas d'amis et je ne parlais pratiquement à personne. Mes professeurs me prenaient sous leurs ailes, mais je pouvais sentir qu'ils se sentaient mal en me voyant, mon passé leur faisait pitié, et à vrai dire, c'était loin d'être plaisant. L'adolescence approchait et contrairement aux autres étudiants de mon âge, je ne me pré-occupais ni de mes problèmes de coeur, ni de mes notes. Tous les soirs, pendant deux ans, je tentais de me renseigner sur mes parents, passant parfois de longues heures sur Internet pour soutirer le plus d'informations possibles. Je devais savoir d'où je venais, qui étaient mes parents. Au collège, mes camarades me prenaient pour un fou complètement désorienté, qui ne savait pas ce qu'il faisait. Plus le temps avançait, plus je me rendais compte de ma différence avec les autres ; cette différence était si frappante que j'avais l'impression de vivre sous un autre siècle. Je n'avais pas la même mentalité des jeunes de mon âge, je n'étais pas obsédé par mon physique et par les filles, j'étais simplement obnubilé par mon passé.

Je grandissais, et j'atteignis bientôt l'âge où l'on commençait à avoir une idée de ce qu'on voulait être dans un futur proche. Eh bien moi, je n'en avais aucune idée. A l'orphelinat, il m'était souvent arrivé de rêver d'être pilote d'avion, soldat de Napoléon Bonaparte, policier, pompier et même pâtissier ... tout ceci était évidemment des rêves d'enfants. Mais à vrai dire, quand j'atteignis l'âge de la majorité, je repensais à cet accident qui était survenu, m'arrachant à la fois mes parents et l'espoir de vivre heureux. La culpabilité commençait à apparaître, me disant que si je n'étais pas né, tout cela ne serait pas arrivé, j'avais une sale impression que le destin était contre moi ; tout était question de ce destin, qui me pourrissait la vie. Le sujet de mes parents biologiques était tabou dans ma nouvelle demeure avec mes parents adoptifs, qui devaient certainement en savoir plus que moi à leurs sujets. Puis, un déclic ... Je voulais sauver des vies, j'aurais voulu sauver mes parents de ce tragique accident dont j'étais le seul survivant. Je me renseignais sur la médecine, et très vite, je pris la décision de m'inscrire à l'université Columbia de New York, dans laquelle j'étudiais la médecine.

L'anatomie du corps humain, les symptômes des différentes maladies, les explications scientifiques, j'étais totalement obsédé par la médecine, et je pus passer ma première année avec tout de même de certaines difficultés. Évidemment, il fallait que je me paye ces études si je voulais les continuer, c'est pour cela que je dus enchaîner les petits jobs qui me permettaient de poursuivre la médecine. Barman à temps partiel le soir, étudiant en médecine la journée, mon emploi du temps commençait à être chargé, la fatigue commençait à prendre part en moi, et je n'avais aucun temps libre. Cependant, un soir, alors que j'étais au bar, je fis la rencontre de cette fille. Vous savez, cette fille qui vous procure un effet que vous n'avez jamais ressenti auparavant ; elle est entrée dans ce bar, nos regards se sont croisés, et mon rythme cardiaque s'est subitement accéléré, alors que je ne contrôlais plus rien. J'étais figé, totalement paralysé par elle, par sa beauté, par ses yeux pénétrants ; elle m’intriguait, je n'arrivais pas à la cerner. Habituellement, j'arrivais simplement à lire le caractère et la personnalité des gens, en les regardant agir, mais cette fois-ci, c'était différent. Je ne pouvais pas lire ce qu'elle pensait, je n'arrivais à rien quand elle était présente, devenant maladroit. Je me sentais ridicule devant elle, tous les soirs, elle venait dans ce bar où je bossais, prenant toujours la même boisson, s'asseyant toujours à la même place. Elle ne parlait à personne, elle posait simplement son regard de velours sur ces vieux alcooliques gisant dans leur bouteille de vin, un regard à la fois amusé et désespéré par le spectacle d'ivresse qui s'offrait devant ses yeux. Et moi, j'étais là, derrière le comptoir, à la fixer discrètement, je ne connaissais pas son nom, elle ne connaissait pas le mien, mais on se regardait, inévitablement attirés l'un par l'autre. Et puis, un soir, alors que je fermais le bar après une longue nuit en service, je me sentis plaqué contre la grille de fermeture du bar, je pus sentir son souffle chaud sur mes lèvres, j'étais tétanisé par elle, alors que ça semblait si facile, si aisé pour elle. Mes yeux se fermèrent automatiquement, alors que ses lèvres rosies par le froid vinrent se poser sauvagement sur les miennes, dans un long et passionné baiser. Puis, elle me regarda dans les yeux, toujours collée à moi, et partis dans la nuit noire. Le lendemain, elle ne vint pas, et le sur-lendemain non plus. Je ne l'ai plus jamais revue depuis ce baiser, et à vrai dire, c'est une nouvelle déception. Son regard me hante la nuit, son parfum, ses lèvres. Je suis tombé fou amoureux de cette inconnue dont je ne connais même pas le prénom. Les années sont passées, et mon train de vie était toujours aussi effréné, je continue à bosser au bar le soir, alors que j'entame ma cinquième année de médecine dans l'université de Columbia. Je tente de m'y intégrer le plus possible, bien que tout cela soit difficile pour moi. J'essaie juste de ne pas me montrer, que personne ne se pose de questions sur moi. Le plus dur reste de ne plus regarder derrière moi, d'essayer d'affronter ce passé qui me hante sans cesse, l'avenir s'ouvre à moi, et je dois saisir l'occasion de me reconstruire ...