| Mon histoire commence il y a vingt deux ans, dans les murs blancs d'un des hopitaux de Stafford dans le Maryland. La jeune femme installée sur cette table n'avait pas prévu sa soirée ainsi, bien au contraire, en cette fête de la musique, elle pensait pouvoir faire la fête avec ses amis, profiter de sa vie de jeune adulte avant que sa vie de mère n'arrive. Théoriquement, elle avait encore plus d'un mois devant elle mais il faut croire que j'en avais décider autrement. Mes grands-parents aussi n'avait pas prévu de passer la nuit dans une salle d'attente pendant que la naissance de leur petite fille faisait fasse à des complications. L'homme essoufflé à ses côtés, c'est mon père qui est arrivé en retard, il a toujours été en retard sur tout. Et c'est ainsi, entre deux cris de ma mère que j'ai fait entendre ma voix pour la première fois, Ana, c'est le prénom que ma mère m'avait choisi, je me suis toujours demander pourquoi. Malheureusement pour ma famille, la joie de ma naissance à été de courte durée. Ma mère ayant perdue beaucoup de sang avait fait une hémorragie et malgré mon père qui était prêt à faire un chèque bien plus gros que le prix de l'hôpital, cela ne fut pas suffisant. Ma mère est morte en me mettant au monde, d'après mes grands-parents, c'était la meilleure mort pour elle parce que c'était par amour et d'après mon père, j'étais l’assassin de sa femme. Cependant, il me reconnut, pour elle comme il l'avait souvent dit à mes grands-parents, parce que Lynn l'aurait voulu. Vous remarquerez que j'ai hérité du prénom de ma mère, transformant mon simple prénom de trois lettre en un magnifique prénom composé.
Suite à cela, mon père est devenu un fantôme. J'ai grandi comme une enfant de parents divorcés passant une semaine chez chacun de mes grands-parents, naviguant donc entre ma famille maternelle et paternel mais cela m'allait très bien, je les adorais. Durant tout mon enfance, j'ai cherchée à connaitre mes parents et je crois qu'il n'y a rien de mieux que leurs chambres d'adolescent pour les comprendre. J'ai la chance de grandir dans une famille riche, alors le nombre de chambre n'est pas limité et cela m'amuse. Je découvre les groupes de rock que mon père écoutait, les posters que ma mère avaient accrochés sur ses murs avec les acteurs de Grease et de Dirty Dancing un peu partout, des vieilles places de cinéma et le vieux journal de ma mère. Elle écrivait chaque jour un mot racontant sa journée, ses impressions ou encore ses envies depuis qu'elle à eu 10 ans. J'ai gardé tout ses journaux dans une boite que je garde précieusement et chaque jour, je lis ce que ma mère avait écrit à mon âge, enfin je lisais. Elle est morte alors qu'elle n'avait que 19 ans mais cela ne m'empêche pas de relire des passages parfois. Je veux la connaitre et je sais que la manière dont nos parents nous voient est toujours bien plus belle que la réalité. Mais ce qui m'a vraiment marqué chez ma mère c'était ses trophées sportifs, mon père aussi en avait beaucoup mais ceux de ma mère était différent. Dans ses coupes ou proche d'elles mon père avait juste une photo de l'équipe alors que ma mère, elle avait une boite. Une boite qui comportait des mots ou des photos et un pendentif. un cone de cheerleader, ma grand-mère m'a alors expliqué, qu'elle portait ce cone pour chaque match, c'était son porte bonheur. Elle me disait aussi qu'il me revenait tout en me le nouant autour du cou, je ne l'ai jamais quitté depuis et je pense que c'est l'objet le plus précieux que j'ai.
C'est également grâce à tout cela que j'ai su que je voulais moi aussi être cheerleader, elle souriait sur toutes les photos, semblait toujours tellement heureuse, c'était magique. Mes grands-parents m'avaient donc inscrit à des cours de gymnastique et de danse. Il pensait que comme je l'avais fait avec l'équitation et les cours de piano, j'allais rapidement abandonnée mais il avait tort. J'en ai fait durant presque 5 ans jusqu'à mon départ de chez eux pour rejoindre mon père.
Mon père. Je ne sais même pas si il mérite ce nom. Durant de nombreuses années j'ai cru que je ne le verrais jamais. il venait parfois nous voir les week-end et il m'offrait toujours un cadeau pour mon anniversaire mais jamais le jour J.Il ne venait jamais le 21 juin pile alors que je passais la journée à l'attendre, c'était trop dur je crois. il n'a jamais vu ce jour comme mon anniversaire mais comme l'anniversaire de la mort de ma mère alors pourquoi insisté. J'avais 14 ans quand je suis partie vivre chez lui, plutôt contre son grès. En réalité, ce soir-là il ne venait pas me chercher, non, il venait nous annoncer une grande nouvelle : son mariage.. J'avais instinctivement tournée le visage vers mon grand-père qui m'avait fait signe de monter, j'étais choquée, surement blessée mais je n'avais pas obeït. J'étais rester dans les escaliers pour les écouter et une dispute avait rapidement éclaté. « Mais regarde-là, John, c'est ta fille bon sang ! » « Je sais, je sais .. » « Et quoi ? On l'aime mais si elle vit ici c'est parce que tu n'avais pas de temps pour l'élevé, pas de temps pour la famille mais le problème semble réglé, tu vas la récupérer ? » « Je ne peux pas d'accord, je ne veux pas.. regarde-là, son regard, ses attitudes, c'est Lynn, je ne peux pas vivre avec ça ! » « Pourtant, il va falloir jeune homme parce qu'elle a besoin d'un père alors dès ce soir, elle part avec toi et tu te débrouille » Le bruit de la porte qui claque, mon grand-père c'est une fois de plus réfugier dans son bureau. Entendant mon père arrivé, j'étais parti en courant dans ma chambre, il m'expliquait simplement qu'on rentrait et qu'il fallait que je fasse mes valises. Je n'ai pas posé plus de questions, il semblait suffisamment énervé.
Bienvenue à New-York ! Et au lycée ! Le point positif de tout cela c'était que j'entrais au lycée, nouvelle ville, nouvelle vie, j'allais enfin pouvoir être celle que je veux. Il fallait aussi que je me fasse à ma nouvelle vie de famille avec la femme de mon père, rien de très facile et puis mon père est plutôt absent, il lançait à peine son label qui aujourd'hui commence à être connu. J'étais invisible et je n'aimais pas cela. Durant toute mon enfance, j'étais le centre de l'attention alors que là, j'aurais pu me noyer dans la piscine que personne ne m'aurait chercher. C'est la raison de mon envie d'être en haut de la pyramide sociale au lycée. Je sais être une leadeuse et surtout quand je veux quelques choses, je l'obtiens par tout les moyens. En plus de cela, faire partie de l'équipe des cheerleader et en être élu capitaine faisait de moi tout sauf la fille invisible et sincèrement j'aime ce sentiment de puissance. Qui n'aimerait pas avoir de l'importance pour quelqu'un ? Alors pour tout le monde, c'est idéal. Parallèlement, je m'arrangeais pour garder des notes respectables et je réalisais à quel point j'aimais bien les cours de langues, étrange, je n'y avais jamais pensé avant mais pourquoi pas. C'est pour cela que j'ai choisi de suivre des études en langues vivantes maintenant que je suis à l'université. J'aurais aimé partir loin de mon père et de toute sa famille parfaite mais au final, je ne serais pas partie bien loin. Par chance, je n'ai pas eu trop de mal à devenir une Beta alors je reste à la maison de la confrérie la plupart du temps, je prépare des numéros car oui, même à l'université où je ne suis qu'une des danseuses, je m'amuse toujours à préparer des trucs pour l'équipe ou juste pour moi. Les trophées remportés au lycée semble avoir survécu dans les esprits m'offrant une place dans l'équipe et avec un caractère de fer, je m'y suis ancrée. Dernièrement, j'ai évité les ennuis de justesse enfin c'est ce que je pensais à acceptant un deal avec un gars, l'aider à être populaire en échange d'un coup de main pour réparer mon accrochage avec la voiture de mon père, cela me semblait juste mais le problème, c'est le moment où le crapaud se transforme en prince charmant... |