Ma carte d'identité Bonjour petit citoyen. Je vais faire dans les règles et me présenter. Je m'appelle primrosäe snow-white Hannigan. J'ai fêté mon dernier anniversaire le vingt-cinq décembre et aujourd'hui j'ai vingt ans. Dans le monde cruel du travail je suis étudiante en dessin et je fréquente souvent les Gamma Phi Beta à mes heures perdues. Souvent, on me dit que je ressemble beaucoup à Kristen Stewart. Je n'ai pas la grosse tête ! Invisible, trop discrète, timide, réservée, vierge, inexpérimenté, douée, artiste, observatrice, passionnée, cachottière, craintive, douce, peu bavarde, talentueuse, rêveuse, brisée, maniaque, impulsive, naïve... Prim est tout cela à la fois, elle n'a jamais volé, n'a jamais séché de cour, n'a jamais eu de petit copain, ne sait pas être insensée, a dicté sa vie selon une ligne droite, aime l'art sous toute ses formes, chanceuse parfois, innocente dans sa vision de la vie, mais brisée par un lourd secret, brisée par un drame affreux, brisée par la vie. Elle ne fait pas attention à son apparence, ce qui lui vaut des critiques, plutôt fine, elle n'aime pas son corps, qu'elle trouve sans forme, elle ne porte jamais de robe mais possède de sublime jambe, déteste les talons, se maquille très peu, plutôt nature, la fac va surement changer sa vision de la vie.

Avoue qu'on joue à cache-cache.

Prénom/Pseudo ♢ Scrat. Âge ♢ quinze ans. Pays/Région ♢ IDF. Comment trouve-tu le forum ? ♢ très beau sinon je ne serais pas là. Où l'as-tu trouvé ? ♢ via ma soeur, brownie. Un dernier mot pour OHCU ? ♢ ah ah ah ah.

On commence tous la vie d’une certaine manière, la mienne était emprunte d’un étrange sentiment, celui de l’abandon… « Madame poussez… Poussez ! » Des hurlements, ceux de ma mère quelque part dans cet hôpital de l’Illinois. Des infirmières se pressaient autour de son corps, alors qu’elle hurlait à la mort, insultant de tous les noms cet enfant qui la faisait souffrir. Le médecin, les deux mains autour de ma tête, demandait une dernière fois à ma mère de pousser… Nos cris… La vie entre ses mains… Ma mère était seule, mon père, anxieux à l’idée d’avoir un second enfant, restait dans la salle d’attente près d’Ethan. Nous n’étions en rien riches, d’après ce que je sais, nous n’avions ni richesse, ni bien, mais nous étions une famille. Avec ses problèmes mais une famille… Un hurlement… Celui de ma mère souffrant le martyre… Des complications… « Madame… Restez avec nous, Rose, occupez-vous de l’enfant… Appelez le bloc, elle perd trop de sang… » Ma mère perdait trop de sang… L’infirmière m’emmena loin de ce drame qui se produisait, s’occupant de mon corps déjà bien faible. Elle s’occupa divinement bien de moi, j’étais en bonne santé et rapidement je trouvais les bras de mon père, mon frère près de lui. Sauf… Qu’une mauvaise nouvelle s’annonça… L’hémorragie était bien trop forte, aucune chance… Elle nous laissa… Rendant mon frère et moi-même orphelin … Si seulement, il n’y avait eu que ça…

Rapidement, mon père perdit la boule… S’occuper d’un bébé, d’un enfant, payer les factures, faire le deuil de sa femme, se défaire de son engouement pour le jeu, tout cela… Rendait la tache difficile… Trois ans après tout cela, je n’étais qu’une gamine, je ne me rappelle de rien, juste ce qu’on a bien voulu me raconter… Mais un jour… Alors qu’Ethan et moi-même étions seul dans l’appartement (oui, il était inconscient ce père), les services sociaux sont venus pour nous emporter. Notre père était ivre mort dans une cellule d’un commissariat. Il ne nous voulait plus, nous étions alors placés dans le premier orphelinat qu’ils ont trouvé et le combat a réellement commencé à ce moment là. Lutter contre les autres, on ne voulait pas être séparés, on ne voulait pas vivre l’un sans l’autre. C’était mon frère, j’étais sa sœur, c’était ma seule famille, et il était hors de questions qu’on nous sépare. Les fugues, on a connu, ainsi que toutes ses choses des enfants sans famille. On grandissait ensemble, passant de foyer en foyer sans jamais avoir de véritable famille. Des frères et sœurs, c’était réellement difficile pour l’adoption d’autant plus que nous ne voulions pas être séparés. Je me rappelle d’une fois, où me trouvant à croquer, un couple voulait m’adopter, ou tout du moins faire un essai. Ils ne voulaient pas de garçon, juste une jolie petite fille de sept ans. La séparation fut désastreuse, un anéantissement pour moi, me séparer de mon frère était vécu comme un abandon, une amputation d’un de mes membres. « Je te retrouverais où que tu sois Prim. » Je me rappelle de cette maison, parfaite… Cette chambre de petite fille, proche de ce que je rêvais à l’époque, mais le soir venu… Je me contentais de faire le mur, de marcher sans vraiment savoir où aller, les pieds nus je marchais en direction du seul endroit où je devais me trouver, près de mon frère… Les parents, au petit matin, ont eu la peur de leurs vies, je n’étais plus dans leur lit, j’étais partie et ils ne m’ont trouvé que quelque temps plus tard, dans le foyer, dans les bras de mon frère assoupi. Ils comprirent alors qu’il était impossible de nous séparer. Entre temps, mon père quitta ce monde après un accident de voiture, à croire que c’était de famille… Nous étions vraiment seuls, Ethan et Prim, les deux petits orphelins… Les années s’écoulèrent lentement… Nous façonnant de manière déroutante…

Un jour… Alors, que j’étais à peine âgée de 10 ans, nous avions enfin trouvé la famille « PARFAITE ». Nous étions tous les deux dans une maison, sans poser de questions… Certes, le quartier n’était pas le meilleur, mais nous étions heureux, enfin… Ce jour-là, je rentrais de l’école, Ethan avec moi… Notre mère « adoptive » rentrait que plus tard à la maison, mais mon frère ayant 16 ans, il pouvait s’occuper de moi, rien d’alarmant. Je finissais ma tartine de chocolat quand tout à coup on entendit un coup de feu. Alerté, mon frère m’ordonna de me cacher sous le lit et de ne surtout pas bouger. Ce que je fis sans aucun souci. De toute façon j’étais bien trop ahurie et choquée par le bruit que je venais d’entendre. Un homme rentrait dans la pièce et s’en prit à mon frère. Il y eut des hurlements, ceux de mon frère, de cet homme… Puis un coup… Mon frère tomba au sol… Je ne bougeais pas je ne respirais même plus préférant ne pas me faire avoir. Le sang coulait vers moi et c’est avec un courage que je ne me connaissais pas, que je ne bougeais pas. Me laissant couvrir de sang sur tout le corps je regardais mon frère mort à même le sol et attendit que l’homme parte une bonne fois pour toute de la maison. Comment faire, comment vivre lorsqu’on voit son frère se faire tuer devant soit ? Moi je n’ai pas trouvé de réponse. Je n’ai pas la réponse et je ne l’aurais surement jamais. J’ai attendu, attendu tellement longtemps que je suis resté dans cette position crispée pendant des heures. Ce fut ma mère adoptive qui me trouva le corps de mon frère... Je me rappellerais toujours de ce moment. Les yeux dans les yeux avec cet homme, policier et mes hurlements quand ils avaient voulu me sortir de là. On ne peut jamais s’en remettre…

Je fus transférée de famille en famille, la famille qui se disait « parfaite », ne me désirais plus parmi eux, par peur de se faire agressé par le tueur de mon frère ou ne m’aimant pas assez, je suppose. Les gens peuvent être d’une stupidité parfois que je ne comprends pas moi-même… L’Amérique s’est grand, mais si seulement j’avais eu le temps de la visiter a chaque fois que je changeais d’état a chaque fois que je changeais de famille. Mais malgré tout j’ai étudié, j’ai continué mes études et je me suis battue pour devenir la plus forte. Tourner une page, on peut essayer mais on y arrive jamais. A quoi bon de toute manière ? Ma vie continua même si j’étais devenue silencieuse et solitaire, je ne voulais plus parler à personne, je ne voulais même plus les regarder, j’étais choqué et horrifier de voir ce que l’on pouvait infliger à une fille de mon âge. Ma vie ne se résumait qu’à la souffrance … A l’âge de seize ans je fus à nouveau adopté mais cette fois à New York. J'étais une fille effacée, je me faisais discrète je ne m'aimais pas... Seul le dessin me permettait d'avancer, dans mon monde. Je n'ai jamais embrasser un gars, jamais eu d'amis, je n'ai jamais aimé qui que ce soit. Et à vingt ans, j'arrive à l'université, dans ce monde que je ne connais pas et que je ne veux pas connaitre. J'ai peur, de la vie en générale, je suis effrayée à l'idée de vivre une vie normale, cette crainte de tout perdre du jour au lendemain. Il y a cette blessure en moi et je crois bien qu'elle ne disparaîtra donc jamais... voilà ma vie, et vous avez encore rien vu.