Ma carte d'identité Bonjour petit citoyen. Je vais faire dans les règles et me présenter. Je m'appelle Aiden Søren Jon Sólveig. J'ai fêté mon dernier anniversaire le 21 février 1987 et aujourd'hui j'ai *compte sur ses doigts* 25 ans. Dans le monde cruel du travail je suis un pauvre dégénéré du cerveau qui n'arrivera à rien dans la vie étudiant en dernière année de droit et je fréquente souvent les *prend un air pensif* les Lambda Chi Alpha votez pour moi pour que j'sois le président. Mesdemoiselles, j'vous inviterai à dîner à mes heures perdues. Souvent, on me dit que je ressemble beaucoup à Jensen Ackles Je n'ai pas la grosse tête ! Sociable ◮ Extraverti ◮ Exhubérant ◮ Autoritaire ◮ Franc ◮ Egoïste ◮ Menteur ◮ Débauché ◮ Blagueur ◮ Un poil dragueur -trop même- ◮ S'occupe principalement de sa petite personne ◮ Sportif A un tatouage sur le haut de son torse, une espèce de soleil ◮ Garde toujours avec lui un pendentif, une sorte de tête avec des cornes, ou quelque chose dans le genre ◮ Aime bien s'habiller décontracté, les cravates, c'est pas vraiment son truc ◮ Essaie toujours de garder le sourire même si l'envie n'est pas là C'est rare qu'on le voit bouger son cul avant neuf heures du matin, avant, il est plutôt du genre éteint ◮ Il essaie de se rendre à toutes les fêtes parce qu'il aime bien faire la teuf ◮ Il est dans l'équipe de foot mais c'est sa dernière année ◮ Il aime bien martyriser les petits nouveaux ◮ Il adore les musiques "rock" ◮ Il sait jouer de la guitare ◮ Ca l'éclate de déclencher des batailles de nourriture à la cafétaria ◮ Il a été à la limite de se faire expulser à plusieurs reprises mais comme on a besoin de lui dans l'équipe de foot, on ne lui dit rien ◮ Le droit, ça l'éclate pas vraiment mais il fait tout comme.

Avoue qu'on joue à cache-cache.

Prénom/Pseudo ♢ Nao'. Âge ♢ 23 ans toujours. Pays/Région ♢ France, RA. Comment trouves-tu le forum ? ♢ Toujours aussi bien, c'est pour ça que j'arrive avec un nouveau visage. Où l'as-tu trouvé ? ♢ Déjà là. Un dernier mot pour OHCU ? ♢ Des garçoooooooonnnnnnnnnnnnns !!!.

"Aloha Hawaï!" Le son provenait d'une vieille radio. Un enfant, un garçon, était sur un lit, en train de feuilleter un gros bouquin. Des photos de famille, semble-t-il. Des photos qui remontaient sur une vingtaine d'années, voire plus d'ailleurs. Son père, sa mère, ses grands parents, des oncles, des tantes, des cousins. Brèfle, la famille, tout simplement. De temps à autre, l'enfant s'arrêtait plus ou moins longuement sur une ou deux photos. Et il la regardait pendant quelques minutes. Avant que son père ne se décide à lui en parler et à lui dire qui était sur la photo. Parce que généralement, oui, s'il s'arrêtait, c'était parce que l'enfant ne savait pas qui était la personne sur la photo. Normal. Il était tout petit, après tout. Trois ans à peine.

Qui était-il ? Le petit brun s'appelait Aiden Søren Jon Sólveig. Et il avait des origines pas très communes à dire vrai puisque c'est un mélange de diverses nationalités. Son papa ? Il venait des pays nordiques, vers la Suède et tout ça. Les pays où il fait froid, où y'a beaucoup de beaux gosses aux yeux bleus et où les suédoises sont des plus canons. Son père qui s'appelait Jon aussi, avait débarqué il y avait de cela quelques années à Hawaï. Disons qu'il avait fui le froid pour s'envoler vers une charmante petite île avec plein de jolies filles. Pour des vacances. Mais il n'avait pas vraiment prévu de trouver chaussures à son pied. Sa mère ? Une hawaïenne locale. Une gentille petite dame d'ailleurs. Toute mignonne avec ses jolis yeux marron et sa belle chevelure noire. Ca a fait un bon mélange, même si Søren a surtout pris du côté de son père : son physique, son mauvais caractère, ses mauvaises habitudes. Mais on en viendra plus tard à ça.

Quand était-il né ? En février 1987, un 21. Une naissance peu ordinaire, si on peut dire ça comme ça. Pourquoi ? Parce que le couple Sólveig avait eu dans l'idée de se promener et d'aller se balader sur l'île d'Oahu et visiter un chouette petit coin comme ils le faisaient toutes les semaines. Et même si la maman était enceinte, ce n'était pas une raison pour laisser de côté leur loisir, surtout qu'ils n'avaient pas aussi souvent l'occasion que ça d'être ensemble. Parce que mister Sólveig était un militaire, et donc, bin ... Il était souvent absent. Enfin, tout ça pour dire que Søren eut "l'idée" de choisir ce moment pour sortir et respirer par es propres moyens. Un accouchement durement mené par monsieur Sólveig qui, une fois Søren sorti, avait pris soin d'appeler un hélicoptère, histoire qu'on vienne les chercher. Et pour ne pas rester, non plus, dans la brousse, même s'ils étaient bien là. Manquerait plus que le petit tombe malade alors qu'il venait juste de naître. A croire que le petit Søren était déjà maître de son destin, à ce moment là et qu'importe ce que les autres pouvaient décider pour lui.


Søren avait quatre ans. Il n'habitait plus à Hawaï. Son père avait trouvé un boulot à New York et il avait décidé d'emmener son fils et sa femme là-bas. D'ailleurs, la famille attendait un nouveau venu. Enfin, une arrivée, si on peut dire ça comme ça. Le petit garçon était mitigé. Il ne savait pas vraiment s'il devait être heureux de l'arrivée d'un petit frère, ou d'une petite soeur. Oui, il ne savait pas, puisque maman n'avait pas souhaité connaître le sexe de l'enfant. Une surprise, en quelque sorte, mais c'était pas vraiment pour enchanter Søren. Il aurait bien aimé savoir, lui. Il aurait bien aimé qu'on lui dise s'il aurait un petit frère ou une petite soeur. Avec un petit frère, bin, ils pourraient jouer à la guerre tous les deux, aux policiers, faire les foufous quoi. Avec une soeur ... Bin, il imaginait que ça serait plus chiant. Peut-être qu'il se trompait, il n'en savait que trop rien. Comme dit, il ne savait pas trop quoi penser de tout ça. Et puis, il était jeune, aussi, il ne comprenait pas vraiment tous les enjeux. Son père essayait de lui expliquer. Sa petite soeur, et bien, elle serait importante pour lui. Il verrait ça comme une responsabilité, qu'il devrait la protéger et tout un tas d'autres choses. Søren, lui, faisait la sourde oreille à tout ce que pouvait dire son père. Non pas qu'il le traitait de menteur, mais sans doute qu'il aurait beaucoup de mal à accepter tout ça.

Si son visage s'est illuminé quand sa petite soeur est venue au monde ? Ou du moins, quand il a vu Roxanne dans les bras de leur mère ? Ouais, tu parles oui ! La tronche qu'il ne faisait pas ! Il croyait dur comme fer qu'il aurait un frangin. Mais il allait avoir une soeur. Bon, il est vrai qu'il eut une mine décrépie durant quelques instants. Mais il s'en était, tout de même, approché pour voir sa petite frimousse. Et aussi parce que sa mère lui avait demandé de s'approcher. Il l'avait regardée en penchant la tête légèrement sur le côté. Et la fillette, qui avait bougé sa main, avait resserré sa toute petite et mignonne main sur l'index de son frère. Un déclic chez lui. Petit frère ou petite soeur, ça n'aurait plus d'importance. Il s'en foutait. C'était sa chair, son sang et il l'aimerait quand même. Bon, bien sûr, sans doute qu'il lui en ferait baver, de temps à autre. Que s'il faisait des bêtises, il la ferait accuser. Des trucs dans le genre quoi. Une relation normale entre frère et soeur vous me direz. Mais si elle avait besoin d'elle, n'importe où, n'importe quand, il l'aiderait. Le truc, c'est que le sourire de Søren s'effaça quand il vit qu'il n'y avait pas qu'un bambin. Mais deux ... Ouais. Il venait d'hériter d'une petite soeur ... Et d'un petit frère. Double boulot pour lui en tant que grand frère protecteur, en quelque sorte.


Entre Søren et Roxanne ? Ce n'était pas la grande joie. A dire vrai, ils étaient, toujours, en train de se chercher des noises. L'un disait blanc et l'autre disait noir. L'un disait montagne, et l'autre mer. L'un disait chaud, l'autre disait froid. Brèfle, il était vrai qu'ils étaient toujours en totalement opposition. Bon, fallait dire qu'ils étaient jeunes. Søren avait dix ans, sa soeur quatre ans de moins que lui et le courant ne passait pas très bien. Fallait dire aussi qu'ils avaient des caractères diamétralement opposés, ou presque, et que de ce fait, c'était plutôt électrique entre eux. Du moins, au départ. Mais ce n'est pas amusant quand tout est facile, vous ne trouvez pas ? Parfois, dans la vie, il faut faire face à quelques difficultés. Ca nous permet de nous renforcer. Et entre Søren et Declan ? C'était la grande joie. Tout le contraire d'avec sa soeur. Parce que ... Bin, c'était un garçon. Et ils pouvaient faire tout plein de bêtises quoi.

Même si Søren et Roxanne n'étaient pas aussi proches que leurs parents l'auraient souhaités, ce n'était pas pour autant que le garçon ne gardait pas un oeil sur sa soeur. Sauf, peut-être, quand ils étaient à l'école. Parce qu'avec quatre ans d'écart, ils n'étaient pas dans le même bahut. Enfin, pas toujours. Mais quand bien même c'était le cas, il jouait la carte de l'indifférence et faisait comme si elle n'était rien. Néanmoins, ce n'était pas pour autant qu'il ne protégeait pas, à distance, sa soeur. Parce que tout le monde savait que Roxanne était du même sang que lui. Donc, à éviter de l'ennuyer si on ne voulait pas se retrouver ... avec une tonne d'ennuis. Et oui, il est comme ça Roxanne. Encore aujourd'hui d'ailleurs, même si leur relation a profondément changé depuis. Mais passons.

Et on n'a pas parlé de l'école ! Les notes de notre tête brune aux beaux yeux marron étaient mitigées. Les sciences et les mathématiques, c'était, sans doute, les matières qui lui posaient le plus de problèmes. Mais il s'en sortait tout de même, et ce même s'il n'avait pas toujours la moyenne. Sa matière fétiche ? Le sport. Il était bon. Très bon même. La technologie, c'était top aussi. Tout comme la géographie et l'histoire. Surtout la Seconde Guerre Mondiale et tout ce qui pouvait toucher à leur belle île d'Hawaï, même s'il n'habitait plus là-bas. En même temps, leur grand-père y avait participé. Mais passons. Sinon, j'risquerais d'en raconter des tonnes et des tonnes et la place finira par me manquer.


L'adolescence. Période du changement, en quelque sorte. Parce que Søren avait fini par se rendre compte que sa soeur, c'était sa famille, et pas son ennemie. Et que même si, niveau caractère, ils étaient totalement différents, il devait prendre soin d'elle. La protéger si besoin était. L'épauler, être là pour elle. Jouer son rôle de grand frère, en quelque sorte. C'était sa soeur, après tout. Et ils ne pouvaient pas se faire la guerre toute leur vie, non ? Leur relation changea donc, pour le plus grand bonheur de leurs parents qui étaient, tout de même, assez contents que de voir que leurs enfants s'entendaient, bien mieux, que par le passé. Comme quoi, hein, le temps "guérit", permet d'arranger toutes les blessures, en quelque sorte.

Le sport dans tout ça ? Ah ouais ... Søren était toujours aussi bon. Il était quaterback de son équipe de football américain. Et il était plutôt bon. D'ailleurs, monsieur Sólveig en était très fier. Et même s'il était, assez souvent, pris par son boulot de policier -parce qu'il était retraité de l'armée et qu'il avait décidé de choisir un boulot en rapport avec sa formation-, et bien, cela ne l'empêchait pas d'assister aux matchs de son fils et de l'encourager. Madame Sólveig aussi d'ailleurs. Et Roxanne ... Elle se permettait d'en louper, de temps en temps, mais pour les rencontres importantes aux yeux de son frère, elle était là.

Niveau popularité, donc, il était plutôt au top. Et il n'avait pas, non plus, vraiment de mal avec les filles. Fallait dire qu'avec ses yeux, sa carrure, et tout un tas d'autres choses, il était difficile que de ne pas lui courir après. Et puis, même s'il était plutôt baraqué, déjà, à ce moment là, c'était un ours en peluche. Du moins, quand on le connaissait bien. Søren ? Faire du mal à une mouche ? Fallait vraiment le chercher. Y'avait une fille qui était bien différente des autres, et qu'il appréciait beaucoup. Sarah. Un visage d'ange. Une longue chevelure brune souvent tressée. Très jolie et bonne élève. Sa technique de drague ? Monsieur l'avait abordée en lui demandant un coup de main pour améliorer ses performances en mathématiques. Son but premier ? La séduire, bien sûr. S'il s'améliorait en maths, ça serait juste un plus. Même si elle avait flairé la technique de drague, elle avait accepté de l'aider. Et de fil en aiguille, ils ont commencé à sortir ensemble.


Peu avant sa majorité, ce fut ... la dégringole, la descente aux enfers pour la famille Sólveig. Mais ce n'était pas de leur faute. Disons ... qu'ils avaient joué de malchance, dans un certain sens. Monsieur Sólveig ? Il exerçait son boulot de flic, tranquillement, paisiblement. Le taux de criminalité n'était pas si élevé que ça, il pouvait se consacrer à ses enfants, à sa famille, et c'était bien tout ce qu'il désirait. Madame Sólveig ? Tantôt elle était à la maison pour s'occuper de Roxanne et Declan qui étaient encore un peu jeunes, et tantôt à son boulot. Elle partageait son temps entre les deux. Une sacrée infirmière, et une sacrée maman sur laquelle ses enfants pouvaient toujours compter. Roxanne et Declan ? Ils filaient droit. Ils réussissaient tout ce qu'ils touchaient, ou presque. Ils étaient plutôt doués à l'école pour le plus grand bonheur de ses parents, et de son frère aussi, d'ailleurs. Et Søren dans tout ça ? Il filait le parfait amour avec sa jolie copine. Il était la star de son lycée, il avait reçu une bourse pour aller dans une grande université et devenir, par la suite, un quaterback pro. Sauf que ... Sauf que le destin avait décidé de leur jouer un sale tour.

2004. L'année où de nombreuses choses basculèrent pour une bonne partie de la famille Sólveig. Si ce n'était tous. Ce fut une accumulation d'emmerdes tout au long de l'année, d'ailleurs. On va commencer par l'évènement déclencheur. En mars. Søren venait tout juste d'avoir ses 17 ans, et les jumeaux 13. Il était de sortie avec sa petite amie et un autre couple. Ce n'était pas lui qui conduisait. Il y eut un accident, un terrible accident. Leur voiture fut fauchée par une autre, poussée dans un ravin. Acte délibéré ? Intentionnel ? Personne n'a jamais su. L'autre couple était mort sur le coup. La faute à pas de chance. Sarah et Søren? Ils étaient tous les deux très gravement blessés. Sarah sans doute un peu plus que le jeune brun. Elle mourut deux jours plus tard des suites de ses blessures. Les médecins avaient fait tout leur possible.

Quand Søren reprit conscience, soit trois jours après l'accident, il fut très peiné et choqué d'apprendre que ses meilleurs amis étaient décédés. Le cou dans une minerve, il avait pour ordre que d'éviter de trop bouger, sous peine que sa colonne vertébrale ne trinque. Mais il n'en faisait un peu qu'à sa tête notre gaillard. Fort heureusement, cela ne lui porta pas vraiment préjudice. Son genou avait un peu trinqué mais ça irait tout de même pour lui. Son rêve de se marier avec sa jolie Sarah ? Envolé. Un vide, un manque. Il surmonterait tout ça, d'une manière ou d'une autre. Durant les deux semaines de son hospitalisation, Roxanne et Declan venaient le voir tous les jours. Pour lui remonter le moral.


Mais un malheur ne survient jamais seul. Parce qu'à peine un mois après la sortie d'hôpital de Søren, voilà qu'un autre malheur se produisait, mettant à mal, une nouvelle fois, la famille Sólveig. Cette fois, ce n'était pas un homme qui était au coeur du désastre. Mais une femme. Qui fut la cible cette fois-ci ? Une innocence et douce fillette qui avait encore la vie devant elle ? Ou bien une mère de famille, une épouse tendre qui n'avait rien demandé ? Et bien ... Le malheur frappa madame Sólveig. Une prise d'otage dans une banque new-yorkaise qui avait plus que mal tournée. Sa mère y était pour régler quelques affaires. Seulement, elle prit une balle perdue. Les cambrioleurs avaient tiré dans tous les sens pour affoler les otages et surtout, qu'ils se tiennent tranquilles. Sauf que ... Avec la faute à pas de chance, sa mère était sur la trajectoire de l'une d'entre elle. Elle agonisait, là, parmi les autres otages qui faisaient leur possible pour la garder en vie.

Quand la prise d'otage fut terminée, elle fut transportée à l'hôpital où tous les médecins firent leur possible pour la tirer de ce mauvais pas. Mais les blessures étaient trop graves. Elle avait perdu trop de sang. Elle était morte, c'en était terminé. La personne qui fut, sans doute, la plus attristée, effondrée par cette perte était la petite Roxanne qui venait de perdre son modèle. Dur pour une enfant que de perdre sa mère. Dur pour Søren qui accusait, coup sur coup, la perdre de son rêve, de celle qui aurait partagé sa vie et de sa mère. Quant à leur père ... Disons que ce n'était plus pareil. Au boulot, ça n'allait plus et il commença à boire. Heureusement que Søren était dans les parages pour leur botter gentiment le cul et éviter qu'ils ne sombrent. Sans lui, va savoir où se seraient son père, sa petite sœur et son petit frère Son père, sûrement dans un fossé, ivre mort. Et sa soeur et son frère, va savoir.

Roxanne avait eu beaucoup de mal à surmonter tout ça. Ses notes avaient quelque peu dégringolé, elle voyait les mauvais garçons de son collègue. Søren la recadra à plusieurs reprises, histoire qu'elle arrête ses conneries. Et alors qu'il était sur le point de baisser les bras, finalement, elle remonta la pente. Pour son frère. Parce qu'elle voyait que ça lui faisait mal de la voir dans cet état. L'année 2004 fut émotionnellement la plus difficile de toute leur vie. Mais ils surmontèrent ça, tous les trois, et avec la famille, aussi.


Deux évènements qui avaient changé Søren. Sa joie de vivre, envolé. Il était souvent triste, avait un air maussade souvent. Trop souvent. Devant son frère et sa soeur, il faisait comme si, faisait comme si tout allait bien. Mais ce n'était pas le cas. A l'intérieur, il était vide. Parce qu'il était certain que Sarah, c'était la femme de sa vie, celle qu'il lui fallait. Et tous ses beaux projets étaient morts avec elle.

L'université ? Il y entra quand même. Parce qu'ils avaient prévu d'y aller ensemble. Elle n'était plus là, mais il lui avait fait une promesse. Søren se cacha derrière un masque. Un connard buté qui n'en faisait qu'à sa tête. Une grande gueule qui avait toujours raison. Ou qui voulait avoir toujours raison et le dernier mot. Il se cachait derrière ses blagues vaseuses -et se cache toujours d'ailleurs derrière ses blagues-. Les filles ? Disons qu'il les collectionnait à la pelle et que ça ne durait jamais longtemps. Quelques semaines, à peine. Pourquoi ? Parce qu'il a peur de s'attacher à nouveau. Peur de souffrir comme il a souffert.

Au fond, Søren est en perdition. Oui, il est perdu. Il s'est perdu en 2004 et il n'est pas arrivé à se retrouver, pour le moment. Peut-être qu'il arrivera à trouver la petite lumière qui illuminera sa vie et qui l'aidera à retrouver son chemin. Peut-être que tout ceci n'est qu'une question de temps et que bientôt, il sortira la tête de l'eau.